Pluie, vent et fraîcheur : ce 1er novembre ressemble à une véritable météo de Toussaint, date choisie pour déclencher le Plan Grand Froid en Belgique. Ce dispositif renforce l’accompagnement des personnes les plus vulnérables dès que le thermomètre chute. Pendant cinq mois, dans les principales agglomérations du pays, des centres d’accueil fonctionnent en continu, 24 h/24 et 7 j/7, et des places de couchage supplémentaires sont offertes aux sans-abri.
DES SUBVENTIONS FÉDÉRALES EN MOINS
Le financement du Plan Grand Froid dépend principalement des régions. Jusqu’alors, cinq grandes villes recevaient en outre 65 000 € chacune de la part de l’État fédéral, soit environ un tiers de leur budget de fonctionnement.
- Bruxelles
- Charleroi
- Liège
- Anvers
- Gand
En septembre, ce complément a été supprimé, le gouvernement fédéral estimant qu’il s’agissait d’une « compétence usurpée », donc hors de son champ d’action. « Cette annonce tardive a généré du stress au Relais social et dans les services associés, et apparaît comme un paradoxe, explique Jérémy Wilmot, coordinateur du plan hivernal de Charleroi. D’un côté, les pouvoirs publics dénoncent la présence des sans-abri dans la rue ; de l’autre, ils menacent la survie des structures qui les accueillent. »
DES SUBSIDES RÉGIONAUX EN PLUS
La crainte n’a pas duré : la Wallonie a annoncé qu’elle compenserait la suppression du financement fédéral – soit 130 000 € pour Charleroi et Liège. « L’accueil de soirée va pouvoir démarrer, l’abri de nuit supplétif est opérationnel dès ce 1er novembre. Tout est rentré dans l’ordre », se réjouit Jérémy Wilmot. À Bruxelles, le CPAS a lui aussi remplacé l’enveloppe fédérale afin d’assurer le maintien du Plan Grand Froid.


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