Un conseil communal sous tension à Sambreville

On espérait un échange plus serein au conseil communal de Sambreville ce lundi soir, mais c’est raté : un vif accrochage a opposé le bourgmestre à une élue socialiste, et Olivier Bordon a promis de porter l’affaire devant d’autres instances.

Contexte et basculement politique

Le malaise remonte au lendemain des dernières élections, quand les socialistes de Jean-Charles Luperto, traditionnellement majoritaires, ont basculé dans l’opposition après la décision de Rachid Boukamir de quitter le PS pour siéger comme indépendant.

Un an plus tard, la rancune persiste et chaque intervention de la majorité suscite la moindre critique des socialistes.

Tensions antérieures

Chronologie récente

• Fin septembre, le PS a quitté la salle en plein débat.
• Le 24 octobre, la majorité s’est quant à elle absentée d’un conseil extraordinaire réclamé par l’opposition.
• Une réunion en petit comité avait ensuite laissé entrevoir un début d’apaisement.

Le débat budgétaire du 3 novembre

Positions exprimées

Pourtant, le conseil du 3 novembre n’a pas tenu ses promesses. En plein débat budgétaire, Olivier Bordon a exprimé son exaspération : « Croyez-moi, quand on fait partie d’une majorité confrontée à une telle opposition, c’est épuisant de devoir sans cesse se justifier ».

Les socialistes, eux, soulignent qu’une majorité réduite doit désormais composer avec une opposition renforcée et affirment que « les citoyens se feront leur propre opinion » après l’exposé des mesures suivantes :

• Taxes reconduites et légèrement rehaussées
• Redevances qui augmentent de 20 %

L’incident décisif autour de la taxe parking

Les accusations de Frédérique Lambori

Frédérique Lambori a fustigé la suppression d’une taxe incitant les promoteurs à prévoir des places de parking, mesure ancienne destinée à soulager les parkings publics.

• Selon elle, cette suppression profite presque exclusivement à deux petits promoteurs :
• l’un est membre du collège communal
• l’autre est un ex-socialiste désormais allié à la majorité

Ce qui, d’après elle, rappelle un conflit antérieur entre ce dernier et la précédente majorité.

Réaction du bourgmestre

Le bourgmestre a réagi avec véhémence : « Quel culot de tenir de tels propos dans une enceinte publique ! » Il a assuré que « cet incident ne restera pas sans suites », jugeant « indécent » ce procès fait par l’opposition. Il a ajouté : « On essaie d’être courtois et de tisser des ponts, mais vous avez franchi les limites de l’acceptable ».

Fin de séance

Malgré ces reproches, la séance s’est achevée sur quelques rires partagés, élus de tous bords semblant quelque peu las après des heures de débats.