Marco le sanglier a quitté la Citadelle pour la base aérienne de Florennes

par | 31 Oct 2025 | Faits divers namurois

Départ de Marco, mascotte de la Citadelle de Namur

La Citadelle de Namur a vu partir l’un de ses résidents les plus étonnants. Marco, le sanglier qui arpentait les abords du centre-ville depuis la fin du printemps, a été transféré à la base aérienne de Florennes, où un enclos sécurisé l’attend. S’il était devenu la mascotte du quartier, sa croissance faisait craindre des dégâts matériels et des problèmes de sécurité.

Une opération de capture encadrée

Préparation et anesthésie

Le 30 octobre, le Service du Bien-être animal, assisté d’un vétérinaire d’urgence spécialisé, a pris en charge Marco sur place. « L’opération s’est déroulée en toute discrétion pour ne pas effrayer l’animal et éviter qu’il ne s’enfuie », précise Benoît Malisoux, échevin du Bien-être animal.

Transport sécurisé

Pour réduire au maximum le stress lors de la capture et du transport, Marco a d’abord été anesthésié. L’intervention, supervisée par les policiers de la zone Namur Capitale, s’est déroulée sans incident. Une fois endormi, le sanglier a été placé dans un véhicule militaire, avec un soldat à ses côtés pour veiller sur lui tout au long du trajet.

Installation à Florennes

Arrivé dans l’après-midi à Florennes, il a été installé dans son nouvel espace, conçu pour assurer son confort et sa sécurité. Il s’y remet doucement, sous une surveillance attentive.

Une dérogation exceptionnelle pour éviter l’abattage

Cette relocalisation n’aurait pas été possible sans une dérogation octroyée par la ministre de la Nature et de la Forêt, Anne-Catherine Dalcq. Selon la législation wallonne, un sanglier apprivoisé et évoluant en ville aurait dû être abattu pour préserver la sécurité publique. Grâce à cette autorisation exceptionnelle, une solution respectueuse du bien-être de Marco a pu être mise en œuvre.

Pourquoi la base de Florennes ?

La base de Florennes, qui avait récemment perdu sa mascotte Gipsy, offre à Marco un cadre bienveillant. « C’est la meilleure option pour lui », affirme Benoît Malisoux. « Dans un parc animalier, il aurait dû intégrer un groupe établi, au risque d’être rejeté ou agressé. Ici, il bénéficie d’un environnement sûr. » Ce placement revêt aussi une dimension symbolique, puisque la Ville de Namur est marraine de deux escadrilles basées à Florennes.

Et après ?

Une fois parfaitement acclimaté, Marco pourra assister aux cérémonies et autres événements organisés sur la base. « Le voir rejoindre un lieu sûr est un vrai soulagement », se réjouit l’échevin. « Cette mobilisation collective prouve qu’on peut concilier respect de la vie animale et sécurité publique. »

Rappel important au public

Pour éviter qu’une telle situation ne se reproduise, il est rappelé que nourrir les animaux sauvages en milieu urbain est interdit.

  • Ne pas nourrir les animaux sauvages en milieu urbain (interdit).
  • Les laisser évoluer dans leur habitat naturel, sans dépendre de l’homme.
  • La détention d’animaux sauvages est proscrite.

Marco commence désormais sa nouvelle vie à Florennes ; de ses progrès, les Namurois seront bientôt informés.

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