Dominant majestueusement le confluent de la Sambre et de la Meuse, la Citadelle de Namur incarne deux millénaires d’histoire européenne. Classée au patrimoine exceptionnel de la Région Wallonne, cette forteresse monumentale surnommée la « termitière de l’Europe » par Napoléon Ier, constitue l’attraction touristique incontournable de Namur avec ses 80 hectares d’espaces verts, son impressionnant réseau de 7 kilomètres de souterrains et ses panoramas exceptionnels sur la vallée mosane.
Résidence fortifiée des Comtes de Namur au Moyen Âge, théâtre de 22 sièges successifs, perfectionnée par les plus grands ingénieurs militaires européens dont Vauban et Menno van Coehoorn, transformée en lieu de villégiature par le roi Léopold II, la Citadelle raconte l’histoire mouvementée de l’Europe à travers les siècles. Aujourd’hui, elle se réinvente comme destination culturelle et touristique majeure, accessible notamment par le spectaculaire téléphérique inauguré en 2021.
De l’époque romaine aux aménagements contemporains, des bastions médiévaux aux innovations du XXIe siècle, ce guide exhaustif vous dévoile tous les secrets de ce site exceptionnel : contexte historique complet, architecture militaire, visites des souterrains Terra Nova, informations pratiques avec le nouveau téléphérique et le petit train touristique, tarifs et conseils pour une visite réussie.
Un site stratégique depuis l’époque romaine
La géologie et les premiers occupants
L’histoire de la Citadelle commence bien avant les premières fortifications. Le plateau du Champeau, sur lequel s’élève la forteresse, résulte de millions d’années de formation géologique. Cet éperon rocheux triangulaire, perché à plus de 100 mètres au-dessus des rivières, offrait naturellement tous les avantages défensifs recherchés pour établir une position fortifiée.
Des traces d’occupation préhistorique attestent de la présence humaine dès l’époque néolithique. Certains historiens avancent même l’hypothèse que ce site aurait pu être l’oppidum des Aduatiques décrit et attaqué par Jules César lors de sa conquête de la Gaule. Si cette théorie reste débattue, la fonction militaire du site est attestée à partir du IIIe siècle de notre ère, avec la construction d’une première barrière défensive à l’époque romaine.
Une position stratégique exceptionnelle
La situation géographique de Namur explique l’importance militaire que le site a conservée pendant près de deux millénaires. Au confluent de la Sambre et de la Meuse, deux « autoroutes » fluviales majeures, Namur contrôlait les voies de communication essentielles entre le Nord et le Sud de l’Europe. Cette position en faisait un point de convergence stratégique pour le commerce et, inévitablement, un enjeu militaire crucial.
Depuis le milieu du XVIe siècle, Namur constituait la place forte principale des Pays-Bas, l’obstacle essentiel sur la fameuse « trouée de l’Oise », route séculaire des invasions. C’est cette importance stratégique qui explique les dimensions colossales de la Citadelle, ses incessantes rénovations et les 22 sièges qui ponctuent son histoire mouvementée.
Avant de devenir l’immense citadelle bastionnée que l’on connaît aujourd’hui, le site n’abrite d’abord qu’un noyau fortifié plus modeste : un château féodal où se concentre le pouvoir des premiers comtes de Namur. C’est à partir de cette résidence médiévale, patiemment renforcée et agrandie, que va se développer l’une des places fortes les plus emblématiques d’Europe.
Le château médiéval : résidence des comtes de Namur (Xe-XVe siècle)
La fondation de la première race des comtes
L’histoire médiévale de la Citadelle débute véritablement avec le comte Bérenger (907-937), considéré comme le fondateur de la maison comtale de Namur. Mentionné pour la première fois en 907, il fixe sa résidence dans un château construit sur l’éperon rocheux surplombant le confluent. Cette décision marque le début d’une dynastie qui façonnera l’identité de Namur pendant plusieurs siècles.
Du Xe au XVe siècle, le site évolue progressivement d’une simple fortification vers un véritable château fort. Au Moyen Âge, une résidence fortifiée est érigée à la pointe de l’éperon rocheux, comprenant deux ensembles distincts : le château proprement dit et un mur de barrage situé en avant pour la défense avancée.
Un complexe castral complet et sophistiqué
Les quatre tours défensives
Au XIIe siècle, le château des Comtes de Namur est devenu un complexe architectural impressionnant. Il est alors entouré de quatre tours défensives, dont trois subsistent aujourd’hui : la Tour au Four (qui contenait un four à pain), la Tour aux Chartes (qui abritait les archives comtales) et la Tour de la Citerne (dotée d’une réserve d’eau). Ces constructions témoignent d’une organisation pensée pour assurer l’autonomie du château, capable de subvenir à ses besoins en cas de siège prolongé.
Les bâtiments et infrastructures
Dans l’enceinte du château se trouvaient plusieurs édifices essentiels à la vie quotidienne et à la fonction administrative du site. Le logis comtal servait de résidence aux comtes et comtesses de Namur, tandis qu’un donjon imposant affichait le pouvoir seigneurial et offrait une dernière ligne de défense en cas de rupture des murailles extérieures.
La collégiale Saint-Pierre-au-Château, édifice roman du XIIe siècle bordé par les maisons des chanoines, jouait un rôle spirituel et administratif majeur. Créée et financée par le comte de Namur dès 1184, elle abritait un chapitre de chanoines prestigieux. Son clocher hébergeait la « bancloque », la cloche officielle qui rythmait les événements de la ville et sonnait l’alerte en cas de danger. Des infrastructures essentielles complétaient cet ensemble : boulangerie, cellier, écuries, chapelles, fauconnerie, puits et citernes à eau, autant d’éléments nécessaires pour garantir l’autosuffisance d’une place forte.
Cet édifice religieux fut malheureusement détruit lors du siège de 1746 pendant la guerre de Succession d’Autriche, privant Namur de ce vestige architectural remarquable.
La seconde enceinte de défense
Au-delà du fossé de protection qui barrait l’accès au château, une seconde enceinte fortifiée composée d’un mur renforcé et de quatre tours formait une première ligne de défense. Cette organisation à double enceinte était caractéristique des fortifications médiévales sophistiquées et témoignait de l’importance du site. La forme triangulaire de l’éperon rendait inutile la fortification sur les côtés dominant les rivières, où les falaises naturelles offraient une protection suffisante. Seule la base du triangle nécessitait une défense renforcée, d’où la concentration des efforts fortifiés de ce côté.
Contrairement aux représentations romantiques du Moyen Âge, la position du site ne permettait pas la présence de douves remplies d’eau : les rivières en contrebas compliquaient ce type d’aménagement. C’était donc un fossé sec qui barrait l’accès du côté terrestre, solution tout aussi redoutable pour les assaillants.
La vente aux ducs de Bourgogne et le tournant du XVe siècle
Un tournant majeur survient en 1429, lorsque le comte de Namur vend son territoire au Duc de Bourgogne Philippe le Bon. Cette transaction intègre Namur aux vastes possessions bourguignonnes et annonce des siècles agités. Convoitée, Namur sera intégrée successivement au Saint-Empire, puis à la France et aux Pays-Bas. À chaque changement de régime, le même scénario se répète : nouvelle étape dans la consolidation et l’agrandissement de celle qui deviendra l’une des plus vastes citadelles d’Europe.
Terra Nova : le joyau de l'ingénierie militaire
Une construction progressive (1631-1675)
Suite à l’entrée de l’Espagne dans la guerre de Trente Ans (1618-1648), la Citadelle de Namur subit des aménagements considérables et une vaste campagne de travaux de fortification qui durera de 1631 à 1675. Cette période d’environ quarante-cinq ans voit le site se transformer en véritable joyau de l’architecture militaire, capable de résister aux sièges les plus violents de l’époque.
L’architecture révolutionnaire de Terra Nova
Une nouvelle partie de défense révolutionnaire voit le jour : Terra Nova (Terre Neuve). Cette zone fortifiée bastionnée, construite en double ligne, s’étend au-delà de Médiane sur les hauteurs de la colline et représente le summum du génie militaire du XVIIe siècle.
Terra Nova comprend un ouvrage à cornes (fortification avancée en forme de V) flanqué par deux demi-bastions et un bastion complet protégeant le côté Sambre. Des fossés défensifs encore observables aujourd’hui complètent ce système sophistiqué. Un système de fortifications dont la forme reste visible dans le paysage actuel témoigne des efforts massifs déployés pour sécuriser cette position.
Au fil des siècles, les efforts de défense se portent sur les hauteurs de la colline afin de pallier les points faibles identifiés lors des différents sièges antérieurs. Terra Nova devient le cœur de la défense moderne de la Citadelle, position qui sera conservée jusqu’à la fin de son usage militaire au XXe siècle.
Les sièges légendaires : Vauban contre Coehoorn
Le siège de 1692 : Louis XIV et Vauban à Namur
Un enjeu politique et militaire majeur
Le siège de Namur en 1692 constitue l’un des épisodes les plus célèbres de l’histoire militaire européenne. En pleine guerre de la Ligue d’Augsbourg, le roi Louis XIV se déplace personnellement pour assister à la prise de cette place forte réputée imprenable. La présence du monarque français souligne l’importance cruciale de cette opération dans la stratégie globale du royaume.
Les forces en présence
L’opération mobilise des moyens colossaux. Pas moins de 76 000 hommes assiègent la ville et la Citadelle, soutenus par 36 000 hommes supplémentaires en couverture sous le commandement du maréchal de Luxembourg. Face à cette armée considérable, les assiégés ne disposent que d’une garnison de 6 000 à 8 000 hommes pour défendre la place. La disproportion des forces illustre la réputation redoutable de Namur, qui justifiait le déploiement de ressources exceptionnelles.
L’artillerie témoigne également du sérieux de l’opération avec 151 canons qui pilonnent les fortifications pendant des semaines. Ces pièces d’artillerie, les plus modernes de l’époque, causeront des dégâts considérables aux remparts, malgré leur sophistication défensive.
Vauban, l’ingénieur en chef
L’ingénieur en chef du roi, Sébastien Le Prestre de Vauban, alors proche de la soixantaine, dirige les opérations de siège. Ce sera d’ailleurs le dernier siège qu’il conduira personnellement, marquant ainsi l’apogée d’une carrière extraordinaire. Vauban rédige un journal détaillé du siège, relatant jour par jour et presque heure par heure le déroulement exact des opérations, émaillé d’anecdotes savoureuses et d’informations précises sur les unités combattantes des deux camps.
Le siège débute le 25 mai 1692 et, malgré des pluies diluviennes qui compliquent les opérations de siège et ralentissent les travaux d’approche, la ville se rend le 5 juin, suivie par la Citadelle le 30 juin. La propagande du Roi-Soleil exploite largement cette victoire, immortalisée notamment par le dramaturge Racine, présent comme correspondant de guerre et reportant les exploits du roi à Versailles.
Les améliorations apportées par Vauban
Une fois en possession de la place, Vauban multiplie les projets pour corriger les défauts qu’il croit y déceler et renforcer encore davantage les défenses. Bien que le temps lui manquera pour mettre la plupart à exécution (la ville sera reprise dès 1695), on peut lui attribuer plusieurs réalisations majeures qui marquent le site de manière durable.
L’Arsenal est construit sur ses directives pour centraliser le stockage des munitions et des fournitures militaires. Une partie importante des souterrains de la Citadelle est développée, étendant le réseau déjà existant avec de nouvelles galeries défensives. La ligne de défense qu’on appelle encore aujourd’hui le « Mur Vauban » témoigne de sa vision fortifiée. Des forts détachés sur les hauteurs environnantes complètent le système : forts Saint-Antoine, Piednoir, Saint-Fiacre et Balart forment une ceinture de défense avancée.
Ce réseau de galeries souterraines que Vauban étend considérablement deviendra l’une des caractéristiques les plus impressionnantes de la Citadelle, lui valant bien plus tard le surnom de « termitière de l’Europe » de la part de Napoléon Bonaparte.
Le siège de 1695 : la revanche de Guillaume d’Orange et Coehoorn
La réaction des puissances coalisées
L’énorme bévue du bombardement de Bruxelles par les Français en août 1695 n’a pas l’effet escompté. Guillaume d’Orange, déterminé à reprendre Namur, se présente devant les remparts le 2 juillet 1695 à la tête d’une puissante armée alliée de la Ligue d’Augsbourg.
Les forces coalisées du Saint-Empire, du Royaume d’Angleterre et des Provinces-Unies, accompagnées de quelques rescapés espagnols, assiègent méthodiquement les fortifications que Vauban avait encore renforcées. Cette coalition rassemble les principales puissances européennes contre la France hégémonique, illustrant les enjeux politiques continentaux de l’époque.
Les opérations de siège sous la direction de Coehoorn
L’ingénieur militaire hollandais Menno van Coehoorn, rival direct de Vauban et créateur des premières fortifications namuroises pour le compte des Pays-Bas espagnols, dirige les opérations d’attaque. Cette confrontation indirecte entre deux génies de l’art militaire ajoute une dimension légendaire aux événements.
La garnison française de 13 000 hommes sous le commandement du maréchal de Boufflers résiste héroïquement pendant deux mois, déroulant une défense exemplaire face à des assaillants numériquement supérieurs. Les Français apprennent néanmoins que le maréchal de Villeroy, censé les secourir, a échoué à soulever le siège à la bataille de Charleroi. Après des combats acharnés qui font 8 000 morts côté français et 12 000 chez les alliés, la citadelle capitule le 5 septembre 1695.
Les travaux de Coehoorn après 1695
Coehoorn reprend alors la main et dirige de nouveaux travaux de renforcement, creusant notamment de nouvelles galeries souterraines qui s’ajoutent au réseau déjà impressionnant créé par Vauban. Son approche complète celle de son rival français, chacun des deux maîtres apportant sa vision et ses innovations.
L’héritage des deux génies : une forteresse incomparable
Cette confrontation indirecte entre Vauban et Coehoorn, deux des plus grands ingénieurs militaires de leur époque, fait de la Citadelle de Namur un véritable joyau d’architecture militaire. Le site conserve les traces des deux maîtres de manière harmonieuse.
Les fortifications bastionnées perfectionnées selon les principes de Vauban côtoient le réseau de souterrains développé successivement par les deux ingénieurs. Les innovations défensives nées de cette émulation fertile font de Namur l’une des places fortes les plus sophistiquées d’Europe. Aucun autre site en Europe ne rassemble une telle concentration d’innovations militaires successives, créant une sorte de musée vivant de l’évolution de l’architecture défensive.
Cette période glorieuse établit définitivement la réputation de la Citadelle comme forteresse quasi imprenable, surnom qui sera mis à l’épreuve lors des conflits ultérieurs
La citadelle hollandaise et les transformations du XIXe siècle
La reconstruction après le Congrès de Vienne
Les bouleversements du XVIIIe siècle
En 1701, la guerre de succession d’Espagne bouleverse à nouveau l’échiquier européen. Namur change plusieurs fois de mains au cours du XVIIIe siècle, reflétant l’instabilité politique de l’époque. En 1746, lors de cette guerre de Succession d’Autriche, les troupes de Louis XV assiègent à nouveau Namur, menant les défenseurs à déployer toute leur ingéniosité. L’explosion d’une poudrière cause la destruction d’une partie majeure du donjon médiéval. Cet incident tragique détruit notamment la collégiale Saint-Pierre-au-Château et l’ancienne résidence comtale, privant Namur de vestiges architecturaux irremplaçables.
La nouvelle configuration hollandaise
Les décisions prises au Congrès de Vienne (1815) visent à contenir la France dans ses frontières après les guerres napoléoniennes. Une nouvelle ceinture fortifiée est érigée dans ce but, et la Citadelle de Namur joue un rôle clé dans ce dispositif défensif stratégique visant à bloquer toute tentative d’expansion française.
La Citadelle est dès lors reconstruite par les Hollandais (le royaume des Pays-Bas contrôlant alors la Belgique) en suivant en partie le tracé des anciens remparts. Ces aménagements hollandais sont fondamentaux : environ 90% de la Citadelle visible aujourd’hui date de cette période (1816-1825). Cette reconstruction massif transforme complètement l’aspect du site, le modernisant selon les standards militaires du XIXe siècle.
L’ancienne caserne de Terra Nova : symbole de la modernisation
Une architecture militaire épurée
C’est sous le régime hollandais qu’est construite entre 1820 et 1825 l’ancienne caserne de Terra Nova, bâtiment militaire imposant qui abritera des troupes jusqu’en 1975. Ce bâtiment, parfaitement préservé, accueille aujourd’hui le Centre du Visiteur Terra Nova, musée moderne retraçant les 2000 ans d’histoire du site.
L’architecture néoclassique de la caserne témoigne du souci d’efficacité des ingénieurs hollandais. Tout est pensé pour maximiser les capacités logistiques : vastes chambrées permettant d’héberger plusieurs centaines de soldats, circulation optimisée pour faciliter les mouvements rapides, stockage stratégique des munitions à l’écart des zones d’habitation, autant de détails qui montraient comment les militaires envisageaient la vie en caserne.
Les adaptations pour le confort et la défense
Les salles étaient organisées selon des principes militaires stricts, permettant le contrôle et l’organisation de la vie quotidienne des troupes. Les approvisionnements en eau et les latrines, essentiels dans une caserne de cette taille, étaient intégrés au bâtiment. L’architecture de la caserne, prise dans son ensemble, représente le progrès de l’organisation militaire du XIXe siècle.
L'ère des fortifications bastionnées (XVIe-XVIIe siècle)
La révolution de l’artillerie et l’apparition de Médiane
Le XVIe siècle marque une révolution dans l’art de la guerre avec le perfectionnement de l’artillerie à poudre. Les hautes murailles médiévales, vulnérables aux boulets de canon, deviennent obsolètes. Une course à l’armement s’engage, accélérant le développement des techniques de fortification. Les stratèges militaires doivent repenser complètement leurs approches défensives.
Une nouvelle forme de défense apparaît progressivement : la construction enterrée avec des bastions. Les principes fondamentaux de cette innovation sont simples mais révolutionnaires. Les architectes militaires privilégient des murs plus bas, plus larges et recouverts d’une couche de terre protectrice qui absorbe bien mieux les impacts de l’artillerie. Ces ouvrages permettent également le tir croisé depuis les bastions, éliminant les angles morts où l’ennemi pourrait se mettre à l’abri.
Entre 1542 et 1559, l’architecte italien Donato di Boni dirige la construction d’un premier front de fortifications bastionnées à Namur, future partie appelée « Médiane », érigée en contre-haut du château médiéval. Cette partie comprend une courtine (mur de liaison) et deux bastions de flanquement qui renferment chacun une casemate à canon. Malgré des modifications postérieures, la forme de cette partie est toujours visible aujourd’hui, de même que certaines casemates.
Le donjon médiéval est en partie rasé et remplacé par des terrasses d’artillerie, des constructions militaires adaptées aux nouvelles techniques de combat, une forge, une boulangerie et des ateliers essentiels au fonctionnement d’une place forte moderne.
La position fortifiée de Namur : les deux guerres mondiales
Les forts Brialmont et l’évolution stratégique
Une nouvelle conception défensive
Dès la fin du XIXe siècle, la construction de neuf forts en béton autour de Namur rend la Citadelle elle-même inutile en tant qu’outil de défense direct. Ces forts, construits entre 1888 et 1891 sous la direction du général Henri Alexis Brialmont, constituent la Position Fortifiée de Namur (PFN). Cette innovation représente un changement majeur dans la pensée défensive : au lieu de renforcer la citadelle centrale, on crée un anneau de forts indépendants.
Le réseau des neuf forts
Les neuf forts sont disposés en anneau autour de la ville, formant une ceinture de défense concentrique. Sur la rive gauche de la Meuse et le plateau du Champeau, on trouve les forts Cognelée, Saint-Héribert, Malonne, Suarlée et Émines. Sur la rive droite, les forts Maizeret (également nommé « fort du diable »), Andoy et Dave complètent le système. Chaque fort, espacé d’environ 3 à 4 kilomètres, pouvait offrir un support de feu aux ouvrages voisins.
Ces forts de forme triangulaire ou quadrangulaire, construits en béton non armé, étaient équipés de canons puissants. Leur but militaire était de ralentir la progression de l’ennemi le temps de la mobilisation générale. Cependant, cette conception révélerait ses faiblesses lors des affrontements réels.
Le siège de 1914 : un combat héroïque mais vain
L’attaque allemande en pleine offensive
En août 1914, la IIe armée allemande attaque la Position Fortifiée de Namur dans le cadre du plan Schlieffen visant à contourner les défenses françaises. Tirant les leçons du siège de Liège quelques jours plus tôt, les Allemands utilisent une tactique méthodique qui s’avère brutale et efficace.
La stratégie allemande repose sur un bombardement intensif avec de l’artillerie lourde austro-hongroise, notamment les fameux obusiers de 420 mm « Grosse Bertha » qui terrifiaient les défenseurs. Cette approche privilégie l’attente de la destruction des forts avant d’engager massivement l’infanterie, minimisant les pertes parmi les troupes d’assaut. Une mobilisation d’un corps d’armée entier temporairement dédié au siège de la Position Fortifiée souligne l’importance stratégique du site.
La résistance des défenseurs belges
La 4e division d’armée belge et quatre régiments de forteresse défendent la position sous le commandement du lieutenant-général Michel. Les troupes françaises envoyées en soutien sont défaites à la bataille de Charleroi, laissant les Belges isolés. Le siège débute le 20 août 1914. Malgré une résistance acharnée et des actes de courage exemplaires, les forts, conçus pour résister à l’artillerie de 1888, ne peuvent tenir face aux pièces modernes et bien plus puissantes des Austro-Hongrois.
Le 23 août, le général Michel ordonne la retraite générale. Les Allemands pénètrent dans Namur le 23 au midi, marquant un tournant décisif dans la campagne belge. Les forts poursuivent néanmoins la lutte avec l’héroïsme des vaincus, et le dernier fort, Saint-Héribert, ne se rend que le 25 août 1914 après une résistance farouche.
Le rôle de la Citadelle historique
La Citadelle elle-même, qui ne joue plus qu’un rôle de casernement, sert de poste de commandement durant ces combats tragiques. Les souterrains historiques deviennent des refuges pour les soldats cherchant protection contre l’artillerie. Le siège de Namur a été représenté dans une toile monumentale, « Panorama des batailles de la Meuse », œuvre du peintre Alfred Bastien réalisée en 1937, témoignage artistique de cette bataille oubliée.
La Seconde Guerre mondiale et la réactivation défensive
La préparation des années 1930
La Position Fortifiée de Namur est réactivée dans les années 1930 après avoir été officiellement supprimée en 1924. Anticipant une nouvelle menace allemande, sept des neuf forts sont rénovés et réarmés, tandis qu’Émines et Cognelée deviennent de simples dépôts de munitions. Cependant, les améliorations apportées restent limitées comparées à celles réalisées pour renforcer Liège et les autres positions frontalières.
Les défenseurs et l’organisation de la Position
En mai 1940, la défense est assurée par le VIIème Corps d’Armée du général Deffontaine, installé dans la Citadelle depuis novembre 1939. Le Régiment de Forteresse de Namur, constitué en 1932, collabore avec la 8ème Division d’infanterie et la 2ème Division de Chasseurs ardennais pour organiser une résistance cohérente. La Citadelle joue à nouveau un rôle de poste de commandement de la Position Fortifiée, fonction qu’elle a remplie en 1914.
Hélas, la défense anti-aérienne se limite à quelques vieilles mitrailleuses, et la position tombe rapidement face à l’aviation allemande et aux tactiques modernes de la Blitzkrieg, caractérisées par l’utilisation massive de la puissance aérienne et des attaques de flanc.
Les aménagements de protection contre les gaz
Les souterrains de la Citadelle avaient été aménagés en 1939 avec la construction de quatre chambres étanches destinées à protéger contre une attaque aux gaz, crainte majeure d’une génération ayant connu les horreurs de la Première Guerre mondiale. Ces chambres, reconnaissables au travail de gunitage (projection de béton) des parois, incarnent les préoccupations défensives de l’époque. Elles ne serviront finalement jamais à leur destination prévue, la victoire allemande se décidant en quelques jours.
La fin de l’usage militaire et la reconversion
Après plus de quatre siècles de fonction militaire ininterrompue, le dernier régiment militaire quitte définitivement la Citadelle en 1977, mettant fin à un chapitre majeur de son histoire. Cette date marque un tournant radical : le site peut désormais se consacrer entièrement à sa reconversion touristique et culturelle, redécouvrant une vocation de lieu de mémoire et d’apprentissage.
La révolution belge de 1830 : le tournant politique
Les événements historiques majeurs
La Citadelle joue un rôle dans la Révolution belge de 1830. Le général hollandais Van Geen refuse de se rendre aux révolutionnaires belges et menace de bombarder la ville, créant une situation de tension extrême. Le lieutenant Alexis-Michel Eenens, seul officier « belge » à la tête du bataillon d’artillerie, retourne alors la batterie qu’il commande vers les orangistes dans un geste héroïque qui marque les esprits.
Le commandant de la place compte sur l’arrivée de renforts de la forteresse de Philippeville, mais apprenant sa chute le 30 septembre, il se résigne finalement à accepter la reddition. La citadelle capitule officiellement le 1er octobre 1830, marquant la fin de la présence hollandaise et le début de l’ère belge. Cet événement symbolise la transition entre deux mondes et établit Namur dans sa nouvelle identité de capitale de la Wallonie belge.
De la forteresse au lieu de villégiature : l'ère Léopold II
La transformation en espace de loisirs (fin XIXe siècle)
Dès la fin du XIXe siècle, avec la construction des forts Brialmont en périphérie, la Citadelle entame une nouvelle mue permettant la reconversion progressive du site. Le site est peu à peu « démilitarisé », même s’il faudra attendre 1977 pour que les derniers soldats quittent définitivement les lieux. Entre-temps, la Citadelle attire ses premiers visiteurs « civils » : les touristes commencent à découvrir ce site exceptionnel.
Le roi Léopold II, visionnaire en matière d’aménagements touristiques (comme le prouve son œuvre à Ostende et son implication dans le développement urbain belge), voit le potentiel touristique de la Citadelle. Il imagine une transformation de ce lieu de guerre en espace de paix et de loisirs, vision qui sera progressivement mise en œuvre par ses successeurs.
Les aménagements Belle Époque : l’émergence d’une destination
Au tournant du XXe siècle, plusieurs infrastructures de loisirs voient le jour, reflétant le développement du tourisme de masse en Europe. Un hôtel est construit sur les hauteurs, offrant aux visiteurs aisés la possibilité de séjourner dans ce cadre exceptionnel, transformant la forteresse en destination touristique. Un stade des jeux est aménagé pour les activités sportives et les manifestations ludiques, accueillant des événements publics.
Un théâtre à ciel ouvert (l’actuel Théâtre de Verdure) accueille des spectacles et des représentations culturelles, apportant l’art et la culture aux hauteurs de la Citadelle. Un funiculaire est installé pour faciliter l’accès au sommet, précurseur technologique du téléphérique actuel. Ces innovations reflètent la confiance des autorités belges dans le potentiel touristique du site.
Le fronton du stade des jeux est marqué d’une inscription latine célébrant cette transformation d’un lieu de guerre en espace de paix et de loisirs. Cette vision préfigure l’usage actuel du site et montre comment les décideurs de l’époque envisageaient déjà une reconversion complète du monument.
Le Jardin des Deux Tours : une évocation médiévale
Conception et objectifs pédagogiques
Le Jardin des Deux Tours, d’inspiration médiévale, est créé pour rappeler le mode de vie des habitants de Wallonie aux alentours du XVe siècle. Ce jardin de 500 m², délimité par les murs de fortification et les tours « Joyeuse » et « César », est organisé en six espaces thématiques permettant au visiteur de comprendre les différents aspects de la vie quotidienne médiévale.
Les six espaces thématiques
Le verger cimetière invite à la méditation, combinant arbres fruitiers et réflexion spirituelle. Le jardin potager rappelle l’importance de l’auto-suffisance alimentaire des châteaux, cultivant les légumes d’époque. Le jardin des simples regroupe les plantes médicinales autrefois utilisées par les monastères et les cours seigneuriales. Le jardin bouquet fournit les fleurs destinées aux autels et aux décorateurs floraux de la cour.
Le jardin d’amour illustre les traditions courtoises de la noblesse médiévale, tandis que le jardin d’accueil accueille les visiteurs avec son berceau de vigne, rappelant la tradition viticole attachée aux coteaux ensoleillés de la Citadelle qui ont accueilli des vignes pendant plusieurs siècles.
Ce jardin reconstitué à partir de documents historiques perpétue la tradition de la Citadelle comme lieu de production agricole et de vie douce, une autre facette de son histoire que le touriste peut maintenant redécouvrir.
Architecture et patrimoine : comprendre la Citadelle
Les trois grandes parties de la Citadelle : une stratigraphie architecturale
La Citadelle actuelle se divise en trois ensembles distincts, correspondant à autant de périodes historiques qui témoignent de l’évolution de l’architecture militaire.
La strate médiévale (Xe-XVe siècle)
Cette partie comprend les vestiges du château des Comtes et représente la couche la plus ancienne du site. Les trois tours subsistantes — la Tour au Four, la Tour aux Chartes et la Tour de la Citerne — témoignent de l’sophistication du château médiéval. Les fondations du logis comtal (XIIe siècle) sont visitables lors de la nouvelle visite guidée « La Citadelle au Moyen Âge », permettant aux archéologues et aux visiteurs curieux d’explorer la vie médiévale.
Le vieux puits, élément essentiel et toujours impressionnant, affiche l’importance de l’approvisionnement en eau. Les vestiges des remparts médiévaux permettent de tracer les contours du château fortifié. La tourelle des Guetteurs, de style librement inspiré du Moyen Âge, a été érigée au XIXe siècle près de l’emplacement de l’ancien donjon, commémorant indirectement cette période.
La Médiane (XVIe siècle)
Front bastionné érigé entre 1542 et 1559, la Médiane représente la première génération de fortifications modernes adaptées à l’artillerie. Le Bastion Sambre de Médiane et le Bastion Meuse de Médiane montrent la sophistication croissante des techniques de défense. La courtine de liaison entre les bastions permet des échanges de tirs défensifs. Les casemates à canon, encore partiellement préservées, témoignent de l’intégration de l’artillerie dans la défense.
La Porte de Médiane, accès fortifié, contrôlait le passage vers l’intérieur du site. Le Fossé de Médiane, profond fossé sec barrant l’accès, montrait comment les défenseurs exploitaient le terrain pour réduire l’efficacité des assaillants.
Terra Nova (XVIe-XIXe siècle)
La partie supérieure, la plus étendue et la mieux conservée, représente l’apothéose de l’architecture fortifiée. L’Esplanade, vaste espace dégagé offrant des panoramas spectaculaires, permet une observation lointaine et des exercices militaires. L’ancienne caserne (1820-1825), aujourd’hui Centre du Visiteur, symbolise l’usage tardif du site comme installation militaire.
Les bastions — Bastion des Cinq Frères, Bastion des Quatre Vents et autres — protègent différents angles du site. L’ouvrage à cornes et ses fortifications avancées complètent le système défensif. Les souterrains développés successivement par les ingénieurs hollandais, français et espagnols témoignent de l’évolution constante des stratégies militaires. La poudrière, le Hangar aux affûts et autres bâtiments militaires préservés complètent le panorama architectural.
Le réseau de souterrains : la « termitière de l’Europe »
Une construction progressive sur plusieurs siècles
L’un des aspects les plus fascinants de la Citadelle demeure son impressionnant réseau de galeries souterraines. S’étendant sur environ 7 kilomètres, ce labyrinthe creusé dans le roc a été développé sur plusieurs siècles par les différents occupants de la place forte, chacun ajoutant ses innovations en fonction de ses besoins défensifs et logistiques.
Les souterrains se sont développés en plusieurs phases distinctes. Les premières galeries ont été creusées dès le Moyen Âge pour des besoins logistiques élémentaires : stockage des denrées alimentaires et accès à l’eau souterraine. Pendant la période espagnole au XVIIe siècle, lors de la construction de Terra Nova, les militaires ont creusé des extensions destinées à renforcer la défense de la forteresse. Vauban, après 1692, a créé un réseau défensif sophistiqué incluant des contre-mines. Coehoorn, après 1695, a poursuivi et complété ce réseau. Finalement, les aménagements hollandais du XIXe siècle ont ajouté leurs propres galeries, et la Seconde Guerre mondiale a vu la création de chambres étanches anti-gaz en 1939.
Les fonctions multiples des souterrains
Ces galeries remplissaient plusieurs fonctions essentielles à la vie et à la défense d’une place forte assiégée. Sur le plan défensif, elles permettaient les contre-mines — stratégie consistant à détecter et détruire les galeries ennemies creusées lors des sièges. Logistiquement, le stockage des munitions, de la poudre et des vivres à l’abri des bombardements était crucial pour une garnison assiégée.
Tacticalement, les souterrains facilitaient les déplacements discrets des troupes entre différentes positions, perpendiculairement aux lignes d’attaque ennemie. Les caponnières (fortifications souterraines permettant le tir de flanquement) complétaient le système défensif en bénéficiant de la protection du roc. En cas de bombardement intensif, les souterrains offraient un refuge aux soldats, même s’il était loin d’être confortable pour des centaines d’hommes partageant des espaces souterrains exigus.
L’anecdote napoléonienne : la « termitière »
En inspectant la Citadelle lors de sa conquête, Napoléon Ier aurait été stupéfait par l’étendue et la complexité de ce réseau souterrain qui semblait s’étendre indéfiniment sous ses pieds. Face à cet univers labyrinthique creusé dans le roc, il l’aurait qualifiée de « termitière de l’Europe », surnom qui est resté attaché à la Citadelle de Namur et qui témoigne de l’impression qu’elle laissait aux plus grands stratèges militaires de l’époque.
Les innovations architecturales : une leçon d’histoire militaire
La Citadelle de Namur représente une synthèse exceptionnelle de l’évolution de l’architecture militaire européenne du Moyen Âge au XIXe siècle. Chaque époque a apporté ses innovations et laissé ses traces dans la pierre. Les fortifications médiévales avec hautes murailles et tours rondes caractérisent le château des Comtes. Les bastions Renaissance avec leur forme polygonale permettaient le tir croisé rendant les angles morts obsolètes.
Les casemates enterrées révolutionnent la défense en résistant aux boulets de canon. Les glacis et fossés optimisent la défense passive, ralentissant les assaillants tout en les exposant au tir défensif. Les fortifications en étoile caractéristiques de l’école hollandaise maximisent les champs de tir. Les galeries de contre-mine témoignent de la sophistication de la guerre de siège et montrent comment les ingénieurs anticipaient les tactiques de l’ennemi.
Cette stratification architecturale fait de la Citadelle un véritable livre ouvert sur l’histoire militaire européenne, où chaque pierre raconte une époque différente et chaque modification répond à une menace ou une innovation spécifique du moment.
Visiter la Citadelle aujourd’hui : guide pratique complet
Les souterrains de Terra Nova : une expérience immersive unique
La visite guidée spectaculaire
La visite des Grands Souterrains constitue l’attraction phare de la Citadelle, permettant de descendre dans les profondeurs du roc pour redécouvrir comment les soldats se protégeaient et s’organisaient dans cet univers souterrain. 500 mètres de galeries restaurées sont désormais accessibles au public dans une expérience guidée spectaculaire qui allie histoire, technologie et émotion.
Une scénographie moderne et immersive
La visite guidée plonge les visiteurs au cœur de l’histoire grâce à une technologie audiovisuelle sophistiquée. Des animations en 3D projetées sur les parois recréent les événements historiques majeurs. Des effets sonores reconstituent l’ambiance authentique des combats et de la vie militaire souterraine. Des jeux de lumière dramatisent le parcours, créant une atmosphère à la fois éducative et émouvante.
Les hologrammes présentent les grands personnages de l’histoire de la Citadelle — Vauban, Coehoorn, Napoléon — permettant une rencontre virtuelle avec ces génies militaires. Des projections immersives illustrant les sièges et les batailles transforment les galeries en théâtre vivant de l’histoire. Tout au long du parcours, le guide explicite l’histoire des souterrains, leur construction progressive, leurs multiples fonctions et les conditions de vie des soldats qui les ont occupés pendant les sièges les plus violents.
Informations pratiques sur la visite
La durée totale de la visite s’étend sur environ 1h15 à 1h30, ce qui permet une exploration détaillée sans fatigue excessive. Le départ se fait depuis le Centre du Visiteur Terra Nova. La température maintenue dans les souterrains avoisine les 10-12°C toute l’année, ce qui explique pourquoi prévenir un vêtement chaud est recommandé, même en été. La réservation est obligatoire via le site Internet de la Citadelle pour garantir l’accès et éviter les déceptions.
L’accessibilité présente des limites : les souterrains ne sont pas accessibles aux personnes à mobilité réduite en mode standard, bien qu’un service de joëlette (fauteuil tout-terrain porté) soit disponible sur réservation. L’âge recommandé est à partir de 6 ans, permettant aux enfants de comprendre le contenu historique. Les visites guidées sont disponibles en français, néerlandais et anglais. Les animaux de compagnie, y compris les chiens, ne sont pas admis dans les souterrains.
Les tarifs de visite
Le tarif pour adulte s’établit à 12€, tandis que les tarifs réduits (enfants de 6-18 ans, étudiants, seniors de 65+) sont fixés à 10€. L’accès est gratuit pour les moins de 6 ans, favorisant l’accessibilité familiale. Des forfaits combinés offrent des tarifs avantageux lorsque vous souhaitez visiter plusieurs attractions du site.
La Citadelle au Moyen Âge : nouvelle visite guidée immersive
Une plongée dans le passé médiéval
Inaugurée en 2024, cette nouvelle visite guidée de 1h30 offre une expérience immersive radicalement différente, transposant le visiteur à l’époque des châteaux forts, des chevaliers et de la vie quotidienne du XVe siècle. Le parcours méticuleusement conçu révèle des lieux habituellement fermés au public, permettant une exploration archéologique de la résidence comtale.
Le parcours thématique et interactif
La visite vous mène à la découverte des fondations du logis comtal, résidence des Comtes de Namur avec reconstitution fidèle de la vie quotidienne des habitants du château. Le vieux puits permet de comprendre l’importance de l’approvisionnement en eau. La Tour aux Chartes révèle où étaient conservées les archives comtales. Les vestiges des fortifications médiévales recréent l’impression de la protection défensive.
Les éléments interactifs renforcent l’engagement : une cotte de mailles que les visiteurs peuvent toucher pour comprendre le poids supporté par les chevaliers ajoute une dimension tactile à l’apprentissage. La visite se termine par un film immersif qui recrée l’ambiance du château au XIIe siècle, avec ses habitants, ses festivités et son organisation sociale complexe, donnant une vie tangible à cet univers disparu.
Les informations pratiques
La durée de visite s’établit à 1h30, ce qui permet une exploration détaillée sans pression temporelle. L’accès se fait aux lieux habituellement fermés au public, rendant cette visite particulièrement précieuse. La scénographie reste soignée avec outils interactifs qui rendent l’apprentissage ludique. Les tarifs sont identiques à ceux de la visite des souterrains : 12€ pour les adultes, 10€ pour les tarifs réduits, gratuit pour les moins de 6 ans.
Le Centre du Visiteur Terra Nova : 2000 ans d’histoire en un lieu
Une approche chronologique de l’histoire
Installé dans l’ancienne caserne hollandaise (1820-1825), le Centre du Visiteur propose une visite libre (avec ou sans audioguide compris dans le prix) retraçant l’histoire de la Citadelle et de Namur de manière chronologique et compréhensible.
Le parcours « Ruban du Temps »
La visite se présente comme un fil chronologique, un « ruban du temps » qui serpente dans l’espace réaménagé des anciennes chambrées. Cette approche spatiale rend la progression historique intuitive et engageante. Le parcours débute avec la formation géologique des lieux et l’occupation préhistorique, établissant le contexte naturel avant d’explorer l’action humaine.
La période romaine et les premières fortifications suivent logiquement, montrant comment l’humanité s’est approprié ce site exceptionnel. Le Moyen Âge présente le château des Comtes et la collégiale Saint-Pierre avec contexte social et culturel. La Renaissance et les fortifications bastionnées (Médiane et Terra Nova) expliquent comment la technologie militaire a transformé le site. Les sièges du XVIIe siècle — Vauban et Coehoorn — constituent un point culminant du parcours.
La période hollandaise et les reconstructions du XIXe siècle montrent la transformation continuelle. Les guerres mondiales et la Position Fortifiée de Namur contextualisent l’usage tardif du site comme forteresse. Enfin, la reconversion touristique et les enjeux urbanistiques de demain offrent une perspective actuelle et future.
Des supports multimédias riches et variés
Le Centre offre une expérience multimédia riche qui enrichit considérablement la compréhension. Plus de 500 visuels — photographies, gravures anciennes, cartes historiques — illustrent chaque période. Des projections vidéo sur grands écrans présentent des reconstitutions et des contextes historiques. Le plan-relief de Namur de 1747-1750, copie fidèle montrant la ville et ses fortifications, offre une perspective tridimensionnelle de l’époque.
Des maquettes explicatives de l’évolution architecturale montrent comment la Citadelle s’est transformée au fil des siècles. Des témoignages sonores d’anciens militaires et d’habitants apportent des perspectives humaines. Des écrans interactifs permettent d’approfondir certains sujets selon les intérêts du visiteur.
Les informations pratiques
La durée de visite s’étend de 1h à 1h30 selon le rythme personnel et la profondeur d’exploration. L’accès est en visite libre avec audioguide compris dans le prix, offrant flexibilité et indépendance. Les audioguides sont disponibles en français, néerlandais, anglais, allemand, espagnol et chinois, avec une version spéciale pour enfants rendant la visite ludique.
L’accessibilité est totale : le centre est entièrement accessible PMR, ce qui le rend idéal pour les visiteurs en fauteuil roulant. Le tarif pour adulte s’établit à 8€, les tarifs réduits (enfants, étudiants, seniors) à 6€, et l’accès est gratuit avec le Museum Pass Musées.
Le petit train touristique : tour panoramique de 20-25 minutes
Un parcours designed pour la découverte
Le petit train de la Citadelle offre un circuit commenté de 20-25 minutes à la découverte des fortifications et des plus beaux points de vue du site. Idéal pour ceux ayant une mobilité limitée ou préférant une visite moins exigeante physiquement, le petit train suit un tracé permettant la découverte complète du site sans fatigue.
Les paysages et points d’intérêt
Le parcours serpente à travers les remparts de Terra Nova, offrant des perspectives variées sur les différentes formations rocheuses et murailles. Il passe devant les bastions et fortifications avancées, permettant d’appréhender l’ampleur du système défensif. Plusieurs points de vue panoramiques sur la vallée de la Meuse, la Sambre et la ville de Namur permettent d’apprécier la position stratégique du site.
Le circuit expose les différentes strates architecturales — structures médiévales, Renaissance, hollandaises — montrant concrètement l’évolution historique du site. Cette approche visuelle complète bien les informations textuelles reçues au Centre du Visiteur.
L’accompagnement et les détails pratiques
Le commentaire, disponible en français, anglais et néerlandais, explique l’histoire et l’architecture du site de manière claire et engageante. Une version spéciale pour enfants est disponible sur demande, rendant la visite éducative pour toute la famille. Le départ s’effectue du Centre du Visiteur Terra Nova.
La durée s’établit à 20-25 minutes, ce qui permet une exploration complète sans fatigue excessive. La réservation est obligatoire via le site Internet de la Citadelle pour garantir votre place. Le confort doit être pris en compte : ne pas recommander aux femmes enceches. Les chiens ne sont pas admis à bord du petit train.
Le tarif pour adulte s’établit à 6€, les tarifs réduits (enfants -18 ans) à 5€, et l’accès gratuit pour les moins de 6 ans qui peuvent accompagner les adultes.
Le téléphérique : accès spectaculaire et attraction touristique
Une prouesse technique inaugurée en 2021
Inauguré en mai 2021, le téléphérique de Namur constitue une attraction à part entière tout en offrant un moyen de transport moderne et spectaculaire vers la Citadelle. Cette installation combine utilité pratique et expérience touristique unique.
Les caractéristiques techniques impressionnantes
Le téléphérique s’étend sur une longueur de 650 mètres enjambant la Sambre et surmontant un dénivelé de 103 mètres. La durée du trajet de la station inférieure à la station supérieure s’établit à environ 4 minutes (certaines sources indiquent 7 minutes, la variation s’expliquant par la vitesse d’exploitation). Les cabines de 6 personnes permettent une expérience confortable avec la possibilité d’admirer le paysage depuis tous les angles. La fréquence de départ s’établit toutes les 5 à 10 minutes en période de fonctionnement normal, permettant une accessibilité fluide.
Une expérience panoramique exceptionnelle
Le téléphérique enjambe spectaculairement la Sambre depuis la place Maurice Servais en plein centre-ville historique. En montée, les cabines surplombent les remparts historiques de la Citadelle et offrent des panoramas uniques sur la ville, les rivières et les paysages environnants. Cette perspective aérienne permet d’apprécier la géographie stratégique du site comme aucune autre expérience ne le permet.
Les horaires 2025
En haute saison (avril à octobre), le téléphérique fonctionne tous les jours de 10h à 18h, avec une extension possible jusqu’à 7h30 d’ouverture selon les périodes touristiques. En basse saison (novembre à mars), le fonctionnement est limité au mercredi au dimanche, de 11h à 17h, permettant une gestion raisonnée de l’exploitation hivernale.
Fermeture régulière le lundi entre octobre et mars. Le dernier départ s’effectue environ 10 minutes avant la fermeture pour garantir le déroulement normal de la fermeture quotidienne. En cas de conditions météorologiques extrêmes — vents violents dépassant 70 km/h, orages importants, neige abondante — le service peut être temporairement suspendu pour des raisons de sécurité.
Les tarifs du téléphérique 2025
Pour les adultes, le tarif aller simple s’établit à 5,50€ et l’aller-retour à 8€. Les seniors (65+), étudiants et enfants (6-17 ans) bénéficient d’une réduction : aller simple 4€, aller-retour 6,50€. La catégorie enfants (4-5 ans) et PMR bénéficie de tarifs spéciaux : aller simple 3,50€, aller-retour 5€.
Les enfants de 0-3 ans ont accès gratuit au téléphérique, favorisant l’accessibilité familiale dès le plus jeune âge.
L’accessibilité complète
Le téléphérique est entièrement accessible PMR, avec cabines adaptées permettant l’accès en fauteuil roulant. Les poussettes sont admises, facilitant les visites en famille avec jeunes enfants. Les vélos individuels sont admis (à l’exception des vélos électriques qui posent des problèmes de sécurité). Les chiens sont admis tenus en laisse, permettant la découverte du site avec les animaux de compagnie.
Le Citadelle Pass : forfait combiné d’activités
Le Citadelle Pass 3 activités : l’expérience standard
Le Citadelle Pass 3 Activités offre une formule complète couvrant 3 heures d’activités variées permettant une découverte substantielle du site.
Le forfait inclut le petit train touristique pour une visite panoramique commentée. Il comprend au choix soit la visite guidée des souterrains (expérience immersive de 1h15) soit la visite « La Citadelle au Moyen Âge » (découverte des périodes médiévales), permettant au visiteur de choisir selon ses intérêts historiques. L’accès libre au Centre du Visiteur Terra Nova avec audioguide compris offre une mise en contexte historique complète.
Les tarifs s’établissent à 22€ pour adulte (au lieu de 26€ s’il fallait payer séparément), représentant une économie appréciable de 4€. Les tarifs réduits pour enfants, étudiants et seniors atteignent 20€. Les enfants de moins de 6 ans bénéficient d’un accès gratuit, favorisant les sorties familiales.
Le Citadelle Pass 4 activités : l’expérience complète
Le Citadelle Pass 4 Activités offre une immersion maximale avec une durée de 4h30, couvrant la quasi-totalité des expériences disponibles au site.
Le forfait inclut le petit train touristique pour la visite panoramique. Il combine les deux visites guidées majeures : la visite guidée des souterrains ET la visite « La Citadelle au Moyen Âge », offrant une compréhension complète de la stratigraphie historique du site. L’accès libre au Centre du Visiteur Terra Nova avec audioguide compris complète l’expérience.
Les tarifs s’établissent à 36€ pour adulte, représentant une économie substantielle par rapport aux tarifs individuels. Les tarifs réduits pour enfants, étudiants et seniors atteignent 32€. Les enfants de moins de 6 ans accèdent gratuitement, rendant l’expérience familiale accessiblefinancièrement.
Les modalités du forfait
La validité du forfait s’étend sur une journée entière, permettant une gestion flexible de son programme de visite. Les forfaits peuvent être achetés au Centre du Visiteur Terra Nova ou en ligne sur le site officiel (achat en ligne recommandé pour éviter les files d’attente).
Autres activités et attractions
Le Parc attractif Reine Fabiola : l’univers ludique
Au sommet de la Citadelle, ce parc récréatif familial créé en 1959 offre de nombreux divertissements pour les enfants de 2,5 à 12 ans, complétant agréablement une visite historique en offrant un espace de détente ludique.
Une grande plaine de jeux équipée de châteaux gonflables, balançoires, tyrolienne et jeux d’équilibre permet aux jeunes enfants de s’amuser en toute sécurité. Une tour-toboggan de 11 mètres de hauteur offre une attraction plus palpitante. Un circuit d’escalade « Jungle Piste » à partir de 8 ans teste les capacités physiques des enfants plus âgés.
Le parc propose également un mini-golf de 18 trous, des go-karts à pédales et des voiturettes électriques (1€ par tour) permettant la mobilité ludique. Des trampolines (1€ par tour) offrent une décharge d’énergie. Un jeu d’échecs géant permet une activité intellectuelle en plein air. Un espace barbecue avec tables peut être réservé pour les pique-niques.
Une cafétéria avec terrasse offre boissons, glaces et légère restauration pour se rafraîchir pendant la visite.
L’ouverture s’effectue du 5 avril au 2 novembre chaque année. Les tarifs varient de 1,5€ à 4€ selon les activités, avec une admission gratuite pour les moins d’1 mètre (permettant l’accès gratuit des bébés). Pour les réservations de groupes ou barbecue : +32 81 73 84 13.
L’atelier de parfumerie Guy Delforge : l’univers olfactif
Installé au cœur de la Citadelle, cet atelier unique plonge les visiteurs dans l’univers des parfums et l’histoire fascinante de son bâtiment exceptionnel situé à travers les siècles.
La visite (environ 1 heure) débute par un film explicatif retraçant l’histoire de la parfumerie et l’évolution du bâtiment. Elle se poursuit par la visite des souterrains historiques de l’atelier, qui sont en réalité les casemates de Charles Quint créant une atmosphère particulièrement impressionnante. Un parcours olfactif intitulé « son, lumières et parfums » offre une expérience sensorielle complète. La boutique de l’atelier complète la visite avec conseil personnalisé et possibilité d’acheter des parfums exclusifs.
Les horaires de la boutique s’établissent lundi-samedi de 10h à 18h (17h30 novembre-février) et dimanche/jours fériés de 14h à 18h (17h30 novembre-février). Les visites guidées s’effectuent samedi à 15h30, et tous les jours pendant les congés scolaires à 15h30. Le tarif s’établit à 3,50€ pour les adultes et 3€ pour les enfants de moins de 12 ans.
Le Jardin médiéval des Deux Tours : l’évocation du passé
Ce jardin d’inspiration médiévale de 500 m² reconstitue l’atmosphère du XVe siècle avec ses six espaces thématiques comme expliqué précédemment dans l’article. L’accès est libre durant les heures d’ouverture du site, permettant une exploration autonome et gratuite de cet espace botanique et historique.
Les événements majeurs à la Citadelle
Les Médiévales de la Citadelle : premier week-end de juillet
Événement incontournable reconnu à travers l’Europe, les Médiévales plongent la Citadelle dans l’atmosphère autentique du Moyen Âge pendant deux jours intenses.
Le programme offre un village reconstitué du XIIIe-XIVe siècle s’étendant sur 7 hectares, transportant littéralement les visiteurs plusieurs siècles en arrière. Un marché d’artisans médiévaux offre produits authentiques, ustensiles et œuvres d’art d’époque. La restauration d’époque permet de goûter à la cuisine médiévale. Pas moins de 500 artistes venus de Belgique, France, Allemagne, Portugal et autres pays européens animent le festival.
Des spectacles incluent des joutes équestres impressionnantes, des acrobaties périlleuses et des combats d’époque. Des contes, musiques médiévales et théâtre complètent le programme culturel. Des activités pour enfants incluent parcours de jeux ludiques, mini-ferme avec animaux et balades à dos d’âne pour une expérience inoubliable.
Les horaires s’établissent de 11h à 20h. Les tarifs 2024 (indicatifs, susceptibles de variation) proposent un plein tarif adulte à 15€ et enfant (6-18 ans) à 8€, avec une réduction en ligne avant la date à 12€ adulte/6€ enfant. Un Pass Famille s’établit à 50€ (2 adultes + 4 enfants max). L’accès est gratuit pour les moins de 6 ans.
Festival du Cirque de Namur
Le Festival du Cirque accueillant sur l’Esplanade de la Citadelle plus de 15 000 spectateurs avec 25 artistes internationaux offre un spectacle grand public remarquable.
Festival International Nature Namur
Pendant toute la durée du festival, la Citadelle propose un programme spécial conjuguant nature, culture et patrimoine.
Balades aux flambeaux et événements nocturnes
Plusieurs fois par an, des balades thématiques nocturnes offrent une vision spectaculaire et mystérieuse de la Citadelle illuminée. Des thèmes variés incluent « Blanche(s) de Namur », « Contes et légendes de fin d’année » et « La Barrière du Duc de fer », offrant des perspectives différentes sur l’histoire du site.
Concerts et spectacles
L’Esplanade de la Citadelle accueille régulièrement de grands concerts dont la programmation varie selon les années, transformant le site en venue musicale en plein air.
Informations pratiques pour organiser votre visite
L’accès et le stationnement : plusieurs options possibles
Accès en voiture : directions pratiques
Depuis Bruxelles, empruntez l’autoroute E411 vers Namur/Luxembourg, prenez la sortie n°14 Namur-Bouge en direction de Namur/Dinant. Longez la Meuse en direction de Dinant, puis prenez la Route Merveilleuse à l’arrière du Casino, qui monte en colimaçon jusqu’à Terra Nova et l’Esplanade.
Depuis le centre-ville de Namur, deux entrées principales facilement identifiables permettent l’accès. La Route Merveilleuse (côté Meuse) démarre derrière le Casino et monte progressivement jusqu’à Terra Nova et l’Esplanade en un trajet pittoresque. L’avenue Jean 1er (côté Sambre) mène directement au Parc Attractif Reine Fabiola et à l’Esplanade par un autre itinéraire.
Parking gratuit : zones disponibles
Trois zones de parking gratuit sont disponibles sur l’Esplanade de la Citadelle, offrant une accessibilité fluide. Le Parking Terra Nova reste gratuit également. Un petit parking asphalté près du téléphérique propose une zone bleue gratuite de 4 heures sur présentation du disque de stationnement (service gratuit), parfait pour les visites courtes.
Un espace est réservé aux cars à l’adresse rue Marie d’Artois, accessible par l’avenue Jean 1er. Lors de grands événements (Médiévales, festivals majeurs), l’accès et le stationnement à la Citadelle peuvent être réservés aux riverains et véhicules autorisés, avec des parkings relais gratuits organisés en périphérie de la ville avec navettes vers le site.
Les transports en commun : l’option écologique
La Bus TEC Ligne n°3 (Namur-Citadelle) offre une liaison directe depuis la gare vers le site. Le départ s’effectue à la Gare de Namur (quai A), avec arrêt intermédiaires à Rond-point Thonar ou Théâtre de Verdure. La fréquence demeure régulière en journée, permettant un accès facile tout au long de la journée.
Le train SNCB dessert très bien la Gare de Namur depuis Bruxelles (1h), Liège (45 min) ou Charleroi (30 min). De la gare, empruntez le bus TEC ligne 3 ou le spectaculaire téléphérique pour rejoindre la Citadelle en quelques minutes.
L’accès à pied : pour les randonneurs
Plusieurs accès piéton permettent une ascension à pied depuis le centre-ville pour les amateurs de marche. La Spirale du Temps constitue un escalier à l’arrière du Parlement Wallon menant près de la Tour du Guetteur. La Rampe Verte (côté Sambre) offre un cheminement piéton aménagé entre deux murailles historiques. L’accès depuis le Pont de l’Évêché emprunte un sentier bien tracé vers le site. Toute approche à pied nécessite de suivre la signalisation « Terra Nova » ou « Citadelle » pour une orientation claire.
Le téléphérique : l’accès spectaculaire
La Station Centre-Ville est implantée sur la Place Maurice Servais (Rue des Brasseurs 63), à 900 mètres à peine de la gare SNCB, ce qui en fait un point de départ pratique pour tout visiteur prenant le train. Des parkings payants à proximité offrent une solution pour les automobilistes à courte durée.
La Station Citadelle est installée sur l’Esplanade (Route Merveilleuse 61), donnant directement accès aux attractions du site.
L’accès à vélo : une option agréable
Des parkings vélos sont disponibles stratégiquement : Place Maurice Servais (station téléphérique), Esplanade de la Citadelle et Terra Nova. Les vélos individuels sont admis dans le téléphérique (pas les vélos électriques qui présentent des risques de sécurité), ouvrant la possibilité de combiner cyclotourisme et découverte du site.
Les horaires et périodes d’ouverture : programmation et planification
Le Centre du Visiteur Terra Nova et les activités
Le site fonctionne toute l’année excepté les jours de fermeture administrative : 24, 25, 26 décembre et 1er janvier. Les horaires varient selon la saison. En haute saison (généralement mai-septembre), l’ouverture s’établit autour de 10h-18h, tandis qu’en basse saison les horaires se réduisent. La réservation est obligatoire pour les visites guidées (souterrains, Moyen Âge) et le petit train touristique, réservations effectuées exclusivement en ligne sur citadelle.namur.be. Une réservation est conseillée pour le Centre du Visiteur, particulièrement les week-ends et périodes touristiques, pour garantir l’accès aux horaires souhaités.
Les espaces extérieurs : accès permanent
Les espaces verts et remparts demeurent accessibles librement et gratuitement toute l’année en dehors des événements majeurs, permettant promenades, jogging ou pique-niques. Cette accessibilité permanente offre une flexibilité maximale pour les visiteurs souhaitant explorer le site à leur rythme.
Les tarifs 2025 : tableau récapitulatif
Pour une vision claire des tarifs, voici un tableau synthétique comprenant les principales activités avec tarifs adulte, réduit et enfants. Les visites guidées (souterrains et Moyen Âge) affichent tarifs identiques : 12€ adulte, 10€ réduit, gratuit pour -6 ans. Le Centre Terra Nova affiche 8€ adulte, 6€ réduit, gratuit pour -6 ans. Le petit train s’établit à 6€ adulte, 5€ réduit, gratuit pour -6 ans. Les forfaits Citadelle Pass 3 et 4 offrent des économies substantielles.
Le téléphérique présente une grille tarifaire variable : adulte 8€ (A/R), senior/étudiant/enfant 6-17 ans 6,50€ (A/R), enfant 4-5 ans 5€ (A/R), enfant 0-3 ans gratuit. Ces tarifs restent attractifs, particulièrement les forfaits combinés offrant meilleur rapport qualité-prix.
Les conseils pour une visite réussie
Durée de visite : adapter son programme au temps disponible
Une visite express de 2-3 heures peut couvrir le téléphérique, une visite rapide du Centre du Visiteur et le petit train. Une visite standard correspondant à un demi-journée se construit autour du Citadelle Pass 3 activités. Une visite complète s’échelonnant sur une journée combine le Citadelle Pass 4 activités avec le Parc Reine Fabiola ou la Parfumerie Delforge. Pour les familles, prévoir 4-5 heures incluant le Parc attractif garantit satisfaction totale.
Meilleure période : optimiser son expérience
Le printemps et l’automne offrent des températures agréables et une moins grande affluence touristique. L’été connaît une haute fréquentation avec événements nombreux, imposant réservation anticipée. L’hiver révèle une ambiance particulière avec possible marchés de Noël, mais horaires réduits à vérifier.
Équipement recommandé : bien se préparer
Chaussures confortables s’imposent vu l’amplitude du site avec pavés et dénivelés. Un vêtement chaud pour la visite des souterrains (10-12°C) prévient l’inconfort. Chapeau/casquette et crème solaire en été protègent contre l’exposition prolongée. Une bouteille d’eau compensant le manque de points d’eau directs reste pratique. Un appareil photo s’impose vu les panoramas exceptionnels.
Restauration : options disponibles sur place
Le Self-terroir « Made in Namur » au Centre du Visiteur Terra Nova propose produits locaux. La cafétéria du Parc Reine Fabiola offre boissons, glaces et petite restauration. Plusieurs aires de pique-nique aménagées permettent apporter son propre repas. De nombreux restaurants dans le centre-ville exploitable via le téléphérique complètent les options.
Accessibilité pour PMR : services disponibles
Le Centre du Visiteur s’avère entièrement accessible. Le téléphérique offre cabines adaptées. Les souterrains ne sont pas accessibles naturellement, sauf avec service joëlette sur réservation. Le petit train demeure accessible avec assistance. Le Parc attractif reste partiellement accessible.
Les contacts et réservations : coordonnées utiles
L’adresse officielle du Centre du Visiteur Terra Nova s’établit à Route Merveilleuse, 64, 5000 Namur, Belgique. Le téléphone pour informations et réservations : +32 (0)81 24 73 70. L’email : info@citadelle.namur.be. Le site officiel : citadelle.namur.be propose réservations en ligne (système recommandé).
L’Office du Tourisme de Namur (Halle al’Chair, Rue du Pont) offre informations locales supplémentaires : +32 (0)81 24 64 49, tourisme@ville.namur.be, www.namurtourisme.be.
Combiner avec d’autres visites : optimiser un séjour à Namur
La Citadelle se combine idéalement avec d’autres attractions proximales. Le Vieux Namur aux ruelles pittoresques et beffroi UNESCO se visite en 15 min à pied depuis la station téléphérique centre-ville. Le Musée Félicien Rops dédié à l’art symboliste du centre-ville complète une approche culturelle. Les bords de Meuse offrent promenades et croisières fluviales reposantes. Dinant (30 min en voiture) possède sa propre citadelle, collégiale et musée Adolphe Sax. L’Abbaye de Maredsous (40 min) attire avec architecture, bière et fromage régionaux.
La Citadelle dans la culture et la mémoire
Un symbole pour Namur et la Wallonie
La Citadelle constitue bien plus qu’un monument historique : elle représente un symbole identitaire profond pour Namur et la Wallonie. Dominant la ville depuis plus de mille ans, elle incarne la résilience à travers 22 sièges, autant de destructions et reconstructions montrant la détermination humaine. L’histoire européenne s’écrit littéralement dans ses pierres, chaque conflit et alliance laissant ses traces.
Elle représente le patrimoine wallon exceptionnel, classée site d’importance majeure. Depuis 1986, Namur portant le titre de capitale de la Région Wallonne, la Citadelle en demeure l’emblème symbole de cette responsabilité régionale.
Les représentations artistiques : immortaliser l’histoire
La Citadelle a inspiré de nombreux artistes à travers les siècles. Des gravures anciennes des sièges de 1692 et 1695 par Jean-Baptiste Martin et Jan van Huchtenburg immortalisent les combats épiques. Le « Panorama des batailles de la Meuse » par Alfred Bastien (1937) offre une toile monumentale du siège de 1914. Le plan-relief de 1747-1750 par Jean-Baptiste Larcher Daubancourt constitue une maquette exceptionnelle (copie exposée à Terra Nova). Les photographies contemporaines du site attirent photographes professionnels et amateurs recherchant des panoramas exceptionnels.
Anecdotes et légendes : l’histoire souterraine
La légende du trésor de Charles le Téméraire prétend qu’un trésor daterait du duc de Bourgogne mort en 1477 caché dans les souterrains, sans preuve confirmant cette histoire persistante. Le carillon de Saint-Pierre avait accueilli la fameuse « bancloque » sonnant les événements historiques majeurs avant la destruction de 1746. Les fantômes de la Citadelle alimentent les histoires nocturnes — soldats aperçus dans les souterrains, bruits inexpliqués — ajoutant mystère au site.
Candidature 2030 : Namur capitale européenne de la culture
Namur en tant que candidate finaliste pour le titre de Capitale Européenne de la Culture 2030 place la Citadelle au cœur d’une candidature symbolisant le patrimoine partagé européen. La transformation d’un lieu de guerre en espace culturel incarné par la Citadelle représente l’évolution vers la paix et la coopération. L’innovation technologique (téléphérique, visites immersives) montre la modernisation respectueuse du passé. Si Namur est sélectionnée, la Citadelle accueillera événements culturels majeurs durant 2030.
Autour de la Citadelle : découvrir Namur
Le confluent de la Sambre et de la Meuse : géographie et romantisme
Le site géologique qui a déterminé l’histoire de Namur et de sa Citadelle mérite exploration approfondie. Le confluent visible depuis les hauteurs de la forteresse offre spectacle naturel remarquable, particulièrement aux couchers de soleil. Des promenades aménagées le long des berges permettent d’apprécier ce paysage fluvial exceptionnel. Les croisières fluviales offrent perspective inverse en voyant la Citadelle depuis l’eau, comme l’apercevaient anciens voyageurs et armées d’autrefois.
Le Parlement de Wallonie : symbole du changement
Au pied de la Citadelle demeure le Parlement de Wallonie, établi dans l’ancien Hospice Saint-Gilles. Cette proximité symbolise le lien entre passé militaire et présent démocratique de la capitale wallonne, montrant comment les lieux évoluent et changent de vocation.
Le Vieux Namur : exploration urbaine
Redescendre depuis la Citadelle vers le centre historique (à pied par escaliers ou en téléphérique) permet découvrir les ruelles pittoresques du Vieux Namur authentique. Le Beffroi classé UNESCO constitue un pointde repère architectural majeur. La Cathédrale Saint-Aubain (XVIIIe siècle) impressionne par son architecture. Les musées — Félicien Rops dédié à l’art symboliste, Musée des Arts anciens du Namurois — enrichissent la compréhension culturelle. Les terrasses en bord de Meuse offrent détente après l’exploration historique.
Les forts de la Position Fortifiée : exploration géopolitique
Les passionnés d’histoire militaire appréciront la visite de certains des neuf forts Brialmont. Le Fort de Saint-Héribert reste le mieux préservé, proposant visites guidées régulières. Le Fort de Malonne s’ouvre partiellement. Le Fort de Suarlée reste visible de l’extérieur. Ces forts complémentent la compréhension du système défensif namurois dans ses dernières expressions militaires.
FAQ : vos questions sur la Citadelle de Namur
Combien de temps pour visiter la Citadelle ?
Comptez minimum 2-3 heures pour une visite de base couvrant le Centre Terra Nova plus petit train ou souterrains. Une visite complète avec le Citadelle Pass 4 activités demande 4 à 5 heures. Si vous incluez le Parc Reine Fabiola avec enfants, une journée entière s’impose pour la satisfaction complète.
La Citadelle est-elle accessible PMR ?
Le Centre du Visiteur, le téléphérique et le petit train s’avèrent accessibles PMR. Les souterrains ne sont pas accessibles naturellement, mais un service de joëlette existe sur réservation au 081 24 73 70. Les espaces extérieurs présentent dénivelés et pavés compliquant l’accès pour certaines limitations.
Peut-on visiter la Citadelle gratuitement ?
Les espaces extérieurs (remparts, esplanade, panoramas, jardins) restent en accès libre et gratuit toute l’année. Vous pouvez profiter des vues sans bourse délier. Les activités payantes concernent uniquement le Centre du Visiteur, souterrains, visites guidées, petit train et téléphérique.
Faut-il réserver à l'avance ?
La réservation s’impose obligatoirement pour les visites guidées (souterrains, Moyen Âge) et le petit train. Elle demeure fortement conseillée pour le Centre du Visiteur en haute saison et week-ends. Les réservations passent exclusivement en ligne via citadelle.namur.be.
Quelle température dans les souterrains ?
Les souterrains maintiennent une température constante d’environ 10-12°C toute l’année. Prévoir un vêtement chaud même en été reste essentiel. La visite dure 1h15-1h30, l’humidité accentuant la sensation de froid.
La Citadelle est-elle ouverte toute l'année ?
Oui, la Citadelle fonctionne toute l’année hormis les 24, 25, 26, 31 décembre et 1er janvier. Les horaires varient saisonnièrement, réduits en basse saison. Vérifiez toujours les horaires sur le site officiel avant visite.
Peut-on pique-niquer sur le site ?
Oui, plusieurs aires de pique-nique aménagées permettent apporter son repas, notamment près du Parc Reine Fabiola et sur l’Esplanade. Le Parc propose également un espace barbecue sur réservation. Respectez les zones autorisées et emportez vos déchets.
Le téléphérique fonctionne par tous les temps ?
En cas de conditions extrêmes (vents > 70 km/h, orages, neige abondante), le service peut être temporairement suspendu pour sécurité. Consultez le site telepheriquedenamur.be pour informations en temps réel.
Les chiens sont-ils admis ?
Les espaces extérieurs accueillent chiens tenus en laisse. Ils s’acceptent aussi dans le téléphérique. Ils demeurent interdits dans souterrains, petit train, Centre du Visiteur, Parc attractif et spectacles animaliers.
Y a-t-il restauration sur place ?
Oui, le Self-terroir « Made in Namur » au Centre du Visiteur offre produits locaux. La cafétéria du Parc Reine Fabiola propose boissons et glaces. L’Atelier Delforge propose espace détente. Le centre-ville offre restauration complète à 5 min en téléphérique.
Quels sont les plus beaux points de vue ?
L’Esplanade offre perspective 360° sur la ville et vallées. Les bastions de Terra Nova donnent perspectives plongeantes. La Tour du Guetteur constitue le point culminant. Le téléphérique en mouvement procure vue aérienne unique. Le coucher de soleil depuis l’Esplanade s’avère particulièrement magique.
La Citadelle est-elle familiale ?
Absolument. Les souterrains conviennent à partir de 6 ans. La visite Moyen Âge offre interactivité adaptée. Le petit train plaît à tous les âges. Le Parc Reine Fabiola constitue le paradis des enfants (2,5-12 ans). Le téléphérique enchante tous. Le Centre propose jeu d’enquête ludique pour enfants.
Meilleure saison de visite ?
Le printemps (avril-mai) offre météo agréable et moins de foule. L’été (juin-août) concentre événements mais afflux touristique. L’automne (septembre-octobre) révèle couleurs magnifiques et affluence modérée. L’hiver (novembre-mars) propose ambiance particulière mais horaires réduits. Évitez juillet-août en cherchant calme et privilégiez matinées en semaine.
Comment rejoindre le centre-ville depuis la Citadelle ?
Le téléphérique s’impose comme solution idéale : 4-7 minutes vers Place Maurice Servais centre-ville. À pied : 15-20 minutes par escaliers « Spirale du Temps ». Le bus TEC ligne 3 part de Rond-point Thonar. Voiture : descendre par Route Merveilleuse.
Y a-t-il pass touristique pour Namur ?
Le Museum Pass Musées donne accès gratuit au Centre Terra Nova et petit train. Le Citadelle Pass (3 ou 4 activités) offre meilleur rapport qualité-prix pour découvrir complètement le site.
Peut-on organiser un événement privé à la Citadelle ?
Oui, des espaces peuvent être loués pour événements professionnels ou familiaux, notamment l’Esplanade pour grands événements. Contactez le service événementiel : evenements@citadelle.namur.be.
La Citadelle de Namur vous attend pour un voyage extraordinaire à travers 2000 ans d’histoire européenne. Des premières fortifications romaines aux innovations du XXIe siècle, de la résidence des Comtes médiévaux aux promenades familiales contemporaines, ce site exceptionnel offre une expérience unique mêlant patrimoine, culture, nature et panoramas à couper le souffle.
Que vous soyez passionné d’histoire militaire, amateur d’architecture, en quête de panoramas spectaculaires ou simplement à la recherche d’une sortie familiale enrichissante, la Citadelle de Namur saura vous captiver et vous surprendre. Accessible en quelques minutes depuis le centre-ville grâce au téléphérique, ce joyau du patrimoine wallon constitue l’attraction incontournable de votre séjour à Namur.
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