Saison de migration des grues cendrées et grippe aviaire
C’est la saison de migration pour les grues cendrées. Ces grands oiseaux majestueux traversent actuellement nos régions pour gagner leurs zones d’hivernage dans le sud. Hélas, cette année plusieurs individus ont contracté la grippe aviaire. Des centaines de cadavres ou d’oiseaux malades ont été signalés en France et en Allemagne. Faute de traitement, les grues infectées doivent être euthanasiées pour prévenir des souffrances inutiles. Des cas viennent d’être recensés chez nous, dans certaines provinces de Wallonie. Les centres Creaves invitent les citoyens à adopter des gestes de précaution en cas de découverte d’oiseaux suspects ou déjà morts. La transmission du virus à l’homme demeure exceptionnellement rare.
Migration perturbée en Europe
On les entend à des kilomètres : leur cri est caractéristique. En vol, elles forment un « V » pour optimiser leur aérodynamisme. Mais cette année, leur migration est perturbée, et les spécialistes craignent une véritable hécatombe. Le virus se répand à grande vitesse. En France, plusieurs centaines de grues ont été affectées, notamment autour du lac du Der-Chantecoq, dans le nord-est. De nombreux autres oiseaux ont péri en Allemagne.
Premiers cas belges
En Wallonie, les premiers cas belges ont été confirmés. Juliette Economides, responsable du Creaves d’Andenne, explique : « La semaine dernière, nos centres ont accueilli trois grues cendrées en quelques jours. Deux d’entre elles présentaient clairement la grippe aviaire. Le troisième oiseau, blessé, était probablement atteint : le virus aurait pu le désorienter. » Les oiseaux malades sont affaiblis et présentent des troubles respiratoires, ainsi que des symptômes neurologiques (tremblements, mouvements anormaux).
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Mesures et espèces à risque
Les grues contaminées doivent être euthanasiées, le virus se transmettant par les fientes et menaçant d’autres volatiles. « Les cygnes, canards, mouettes, goélands, mais aussi les échassiers (hérons) et les rapaces (buses, faucons pèlerins) sont à risque après avoir chassé ou consommé des carcasses infectées », précisent les experts.
Espèces potentiellement à risque
- Les cygnes
- Les canards
- Les mouettes
- Les goélands
- Les échassiers (hérons)
- Les rapaces (buses, faucons pèlerins)
Que faire d’un oiseau suspect ?
Oiseau potentiellement malade
- Gardez une distance d’au moins cinq mètres.
- Contactez immédiatement un centre Creaves pour limiter la dissémination du virus.
- Bien qu’il soit rarement transmissible à l’homme, il reste très contagieux et mortel pour d’autres oiseaux d’eau.
Oiseau déjà mort
- Appelez le SPW (Service public de Wallonie) au 1718.
- Le virus persiste sur une dépouille et présente un risque important : un service spécialisé doit évacuer la carcasse.


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